• Les origines de Marie Catherine LARCHER


    1.    Marie Catherine LARCHER

    Certains de nos ancêtres sont originaires de petits villages situés sur le plateau du Mantois(1),  dans l'actuel département des Yvelines, autrefois Seine et Oise.
    La population gauloise de cette région est celle des "Carnutes" établis au sud de la vallée de la Seine, à l'ouest des Parisii.

    Un très petit village, Favrieux, est situé à 8 km au sud ouest de Mantes-la-jolie.
    Sous l'ancien régime, le village appelé Faverieux, (Faveriz au 13e siècle) ne regroupe qu'une centaine d'habitants. Le village est ancien, il a été incendié durant la guerre de cent ans, et son église remonte au 11e siècle.

    (1) région au sud de la Seine et du Vexin français, entre Normandie et Ile de France.

     

    Les origines de Marie Catherine LARCHER


    André Pigis et Barbe Huan

    A la fin du règne de Louis XIV, dont le château de Versailles est à 50 km de là, André PIGIS un bucheron du village d'une trentaine d'année épouse dans la précipitation la jeune Barbe HUAN qui a 24 ans, le 22 aout de l'année 1700. Un ou deux mois plus tard, elle met au monde une petite fille qu'ils appellent Marie, mais qui ne survivra qu'un an. Ils donnent le même prénom à leur seconde fille qui nait 14 mois plus tard le 22 janvier 1703. Ils auront également un garçon Jean, né en 1705.
    André meurt à 50 ans le 21 mars 1719, et Barbe à 46 ans le 2 janvier 1722.



          Jean Leroy et Catherinne LeGendre

     
    A la même époque, vers 1689, un autre couple se forme dans le village; lui s'appelle Jean LeROY, il est chartier et épouse Catherinne LeGENDRE. Ils ont au moins 8 enfants: Denise en 1690, Barbe en 1691, Marie en 1695 qui ne survit qu'un an, une autre Marie en 1697 qui meurt le premier jour, Pierre LeRoy le 19 aout 1698, Marie-Madeleine le 3 mai 1703, Eustache en 1705 qui ne survit pas, Elisabeth en 1706.



    Pierre Leroy et Marie Pigis

    Pierre sera vigneron à Faverieux et il épouse à 21 ans Marie Noinville le 27 novembre 1719. Malheureusement celle-ci meurt avec son enfant le 31 janvier 1724, un mois après son accouchement. Pierre se remarie avec Marie PIGIS sans doute en 1725 (2) .
    Pierre et Marie vont avoir au moins quatre enfants :
    Jacques en novembre 1726, Marie Madeleine en 1728, Catherine en 1733 (emportée par la maladie à 11 ans), puis Marie-Jeanne le 6 Aout 1741.
    Pierre décède le 5 avril 1773 d'une crise d'apoplexie.

    (2) l'année 1725 manque dans le registre paroissial


    Charles Larcher et Marie Leroy

    C'est à l'âge de 28 ans que Marie-Jeanne LEROY, fille de vigneron, va épouser un garçon du village, Charles LARCHER, le 31 Juillet 1769. Il est vigneron comme son père, au hameau des Hélouins sur le chemin qui mène à Perdreauville.
    Elle a tout de suite un fils Charles Dominique le 4 Aout 1770 mais il ne survit que 3 semaines, puis Jacques Charles le 2 Octobre 1773 et Pierre Louis en 1781.


    Jacques Larcher et Marie Dodin

    Jacques Charles LARCHER épouse à 22 ans Marie Anne DODIN, une jeune fille du même âge, originaire du village voisin de Perdreauville, le 2 Prairial de l'an 3 dans le calendrier révolutionnaire (le 2 mai 1795). Le couple s'y installe, et c'est là que naissent leurs quatre enfants: Marie Anne Geneviève en 1796, Marie-Clothilde en 1799, Charles en 1801, puis Marie Catherine Angélique le 26 novembre 1809.  
    Peu de temps après, le 19 mars 1813, le père décède à l'hospice du village, sans doute de maladie; l'acte de décès précise qu'il est sans profession. Marie DODIN est seule pour élever ses 4 jeunes enfants, elle n'a qu'un frère qui est berger dans le village.
    En 1824, sa deuxième fille Marie Clothilde épouse à 25 ans un jeune bûcheron du village, Denis Brouillard, avec lequel elle aura 3 enfants.
    Le fils Charles quitte certainement le village pour se marier à l'extérieur à la même période.
    La fille ainée M.A.Geneviève est resté à la maison avec une enfant "naturelle" née en 1831.
    Au recensement de 1836, la veuve Marie Anne DODIN, sa fille ainée Geneviève et sa petite fille Marie Catherine Geneviève vivent seules ensembles et sont inscrites comme "indigentes". Le frère berger est mort en 1827.
    Marie Dodin décède à 70 ans le 8 aout 1843.


    Angélique Larcher et Claude Perceval

    La fille cadette, M.C.Angélique, a eu 21 ans en 1830, il n'y a pas trace de son mariage dans son village. Certains événements l'ont certainement conduit à faire le voyage jusqu'à la capitale entre 1830 et 1836.
    Une famine fait rage dans les campagnes de l'ouest durant l'hiver 1829 - 1830, puis l'épidémie de choléra atteint la France et Paris en 1832.
    C'est également de 1830 à 1848 que la monarchie de juillet avec Louis-Philippe "roi des français"  succède à la Restauration de Charles X.
    Est-ce pendant cette période qu'elle part travailler à Paris ?.
    Quoi qu'il en soit, à 42 ans  (3) , on retrouve sa trace à Paris où elle fait baptiser sa fille Victorine Adeline (4) le 19 septembre 1851 dans la chapelle Notre-Dame-des-Champs , rue d'Enfer (5) près du Luxembourg dans l'ancien 11e arrondissement (actuel 6eme). Quelques semaines plus tard c'est le coup d'état de Napoléon III de décembre 1851, et le début du second Empire
    Six ans plus tard, le 12 Décembre 1857 (elle a 46 ans), elle épouse un jardinier nommé Claude PERCEVAL en l'église St Nicolas des Champs , située rue St Martin dans le 3e arrondissement (7e à l'époque). La petite Victorine est automatiquement reconnue par le marié.
    L'acte reconstitué (6) indique qu'ils habitent non loin de là, 72 rue des Gravilliers, entre la rue Beaubourg et la rue Turbigo.
    Il y a peu de renseignement sur Claude Perceval, sinon que son père se prénomme Antoine et sa mère Claudine Bouvier, mais sans indication sur son lieu et sa date de naissance.
     

    C'est la période des grands travaux Haussmanniens qui bouleversent totalement le Paris de l'époque.
    Marie Angélique LARCHET, sans doute veuve, décède à 72 ans alors qu'elle vit dans un bel immeuble du 5 rue Thibaud dans le 14e, non loin de chez sa fille (le 3 février 1882).
    Elle aura connu sa petite fille Blanche Geneviève POTHIER qui est elle même la grand'mère maternelle de Geneviève Blanche BROU, ma grand'mère paternelle.

    (3) Il est toutefois possible qu'elle ait eu d'autres enfants auparavant, avec Claude Perceval avant le mariage, ou avec un précédent conjoint dont on n'a trace.

    (4)  Il y a une fiche au nom de Victorine Adeline Perseval dans l'état civil reconstitué à postériori, mais il n'est pas certain qu'elle ne soit pas née Victorine Larchet du nom de sa mère, puis reconnue 6 ans plus tard lors du mariage.

    (5)  De 1802 à 1858 la petite chapelle "Notre Dame des Champs" était située rue d'Enfer (actuellement au 25 rue Henri Barbusse, au carrefour avec le Boulevard du Val de Grace). Une chapelle en bois la remplace rue de Rennes à partir de 1858 à la création de la paroisse Notre-Dame-des-Champs, puis une nouvelle église "Notre Dame des Champs" est bâtie  au 91 boulevard du Montparnasse  à partir de 1867.   Avant la révolution, la première église Notre Dame des Champs faisait partie d'un couvent de Carmélites  situé dans l'actuelle rue Pierre Nicole dans le 5e, entre Le Bd Saint Michel et la rue Saint Jacques et avait été détruite à la révolution.               

    (6)  La plus grande partie des archives de Paris a disparu  lors des incendies de la Commune de Paris en mai 1871 notamment les registres paroissiaux et d'état civil allant du XVIe siècle à 1860.


    Gustave Pothier et Victorine Perceval

    Très jeune, Victorine PERCEVAL est journalière, elle rencontre un employé de commerce venu lui aussi de province, Gustave POTHIER, peut être parce qu'ils ont pour point commun d'avoir tous deux un père jardinier...

    Ils vivent ensembles au 24 rue sainte Eugénie dans le 15e, et à 18 ans elle accouche d'une petite fille qu'ils appellent Blanche Geneviève, le 11 octobre 1869.
    Gustave a 23 ans, il a reconnu l'enfant, mais le couple ne se marie pas. Ils subissent un an plus tard le siège de Paris et la défaite de 1870.
    En juin 73, ils habitent alors 21 rue Daguerre (7)  près de la place Denfert-Rochereau, Victorine accouche de triplés, Georges, Claire et Berthe qui ne survit pas (8).
    Finalement, Gustave et Victorine se marient le 8 Aout 1874 à la mairie du 14e, les parents Perceval ont semble-t-il déménagés en province à Orcemont, au sud de Rambouillet (78) avant le mariage, peut être même avant 1870?
    Plus tard, vers l'année 1900, Gustave et Victorine s'installeront 29 rue Asseline dans le 14e, près de l'avenue du Maine. Ensuite ils habiteront non loin de là, 4 rue des Suisses, Gustave y décède  le 1er juillet 1913 à 59 ans; Victorine va habiter chez sa petite-fille Berthe qui loge rue de l'ouest, près de la place de Catalogne (14e). Elle s'éteint à 74 ans le 3 septembre 1925.

    (7) actuellement il y a un salon de coiffure au 21.                                                                                                                       (8) Georges henry se mariera en juillet 1898 à Chinon et décèdera au Mans en 1951; Claire se mariera également en 98 avec un certain Baptiste Rouchet.


    Adrien Sechaud et Blanche Pothier

    Blanche devient couturière comme sa mère, et c'est sans doute ce qui lui fait rencontrer Adrien SECHAUD qui est tailleur d'habit rue Rousselet près de Montparnasse.
    Ils se marient dans le 14e le 20 mai 1893, et ont une petite fille Berthe le 10 octobre de la même année, ils ont emménagé rue de la Michodière dans le 2e.
    Malheureusement, Adrien décède prématurément à 32 ans vers 1897 (9) , Blanche rejoint ses parents rue Daguerre(10)  et elle y décède également à 28 ans le 25 février 1898 (11).
    La petite Berthe qui n'a que 5 ans sera élevée pas ses grand'parents maternels Victorine et Gustave Pothier, rue Asseline dans le 14e.

     (9) En fait il n'y a aucun acte de décès à ce nom entre 1893 et 1902 dans les 20 arrondissements de Paris, il est peut être mort accidentellement en dehors de Paris.
     (10) au 83 rue Daguerre dans le 14e
     (11) son acte de décès indique qu'elle est veuve. Deux décès rapprochés à cet âge et cette époque font penser à la tuberculose...

     
    Berthe Sechaud et Roger Brou

    La jeune Berthe est dactylographe et elle épouse dans le 14ème à 18 ans, le 7 décembre 1911 , Roger BROU, un jeune joailler de 20 ans qui vit au 199 rue de Vaugirard dans le 15e, avec sa mère veuve.
    Le couple mènera parallèlement une carrière d'artistes de music-hall et c'est au cours d'une tournée à Londres que Berthe met au monde ma grand'mère Geneviève, le 28 février 1913. Une seconde fille, Renée, nait de cette union.
    Le couple divorce assez rapidement le 30 octobre 1920, et Berthe se remarie dans le 14e  le 11 juin 1921, (avec un certain Guilleminot). Elle aura encore 4 autres enfants, Jacqueline, Jeannine, Lucien et Georges.
    Berthe disparait assez jeune à 37 ans, le 18 octobre 1930 alors qu'elle demeure 28 rue Perceval dans le 14e non loin de la gare Montparnasse.
    Le 16 juillet 1921, Roger Brou épouse quant à lui Augustine Lagrandanne, qui dirige une entreprise, les papeteries de France. Geneviève et Renée sont-elles élevées avec leurs demi frères et soeurs et leur mère ou avec leur père?
    Durant la guerre et l'occupation, Roger et  Augustine habitent rue Louis Blanc dans le 10e, tout près de la future place du colonel Fabien.
    Roger soufre de surpoids et d'un diabète dont il décède le 12 avril 1950.


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